lundi 12 mai 2008

Nouveaux blogs sur l'attention et la concentration



Un nouveau blog qui a publié des textes sur l'attention et propose des solutions avec la pédagogie de Freinet et de Montessori !!


http://elycee.com/wpmu/blog/2007/04/page/2/


La relaxation au service de la concentration
Suite de notre dossier sur la concentration des élèves.
Pour beaucoup d’enseignants, la relaxation des élèves est très importante car plus il est tendu, plus un enfant a du mal à se concentrer ! Certains praticiens et thérapeutes se sont d’ailleurs regroupés sur un site Internet d’échanges intitulé Ecole et relaxation.
Il faut apprendre aux élèves à se relaxer, à passer d’un état nerveux à un état détendu qui leur permettra d’apprendre beaucoup plus facilement. Ainsi, la respiration et la posture peuvent jouer un rôle dans la décontraction de l’élève.
Ainsi, un enseignant du sud de la France pratique ces méthodes depuis plusieurs années et en semble tout à fait satisfait. Il explique que quand un élève bute sur une difficulté, il lui conseille de respirer profondément deux minutes. Cela va apaiser l’élève et libérer en lui un espace dans lequel l’apprentissage va trouver sa place.
A ne peut-être pas négliger pour certains enfants soumis à beaucoup de pressions.
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Elèves déconcentrés : les profs ont des solutions !

Toujours dans le même dossier du Monde de l’Education, des professeurs expliquent comment des méthodes peuvent aider les élèves à se concentrer !
Nous l’avons vu dans un article précédent que pour apprendre, pour s’approprier la connaissance, il faut être attentif et en situation volontaire d’apprendre.Il faut donc que les enseignants suscitent et gèrent cette attention.
Les enseignants du primaire, qui bénéficient de la journée entière avec leurs élèves, intègrent cette donnée dans leur emploi du temps en mettant les activités demandant le plus d’attention en début de matinée.
D’après ce dossier du Monde de l’Education, il faut d’abord que les élèves aient confiance en leurs enseignants, sachent qu’ils vont recevoir un cours de qualité… Cela mobilise leur attention. Le début du cours, la manière dont les élèves s’assoient, s’installent dans la salle de cours, compte aussi beaucoup.
Certains enseignants s’appuient sur les rituels, qui d’après les pédagogues Freinet ou Montessori, permettent une meilleure concentration. Les rituels sont là pour capter l’attention… On entend par rituels le « bonjour », l’appel, la distribution des livres… Cela permet aux élèves qui perdent le fil de se repérer et de se raccrocher au cours.
Enfin, un autre point très important en pédagogie est de se situer à la limite de la connaissance de l’enfant : pas trop facile pour qu’il ne s’ennuie pas… pas trop difficile pour qu’il ne se désespère pas.Sans oublier les astuces techniques : petite phrase qui raccroche au cours précédent, activités courtes pour ne pas complètement «larguer » les élèves.
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Apprentissage et concentration

Un dossier paru dans Le Monde de l’Education de janvier 2007 traite de l’apprentissage et de la concentration.
Parlons tout d’abord de la nécessité de la concentration dans l’apprentissage.
Certaines méthodes d’apprentissage vantent la possibilité d’apprendre sans difficultés, sans s’impliquer… sans efforts… Mais peut-on parler d’apprentissage dans ces conditions ?
L’inspecteur général de langues vivantes François Monanteuil explique en particulier que dans l’apprentissage des langues vivantes, l’imitation seule ne suffit pas. Pour pouvoir s’exprimer dans une langue, il faut s’en être imprégné, il faut être entré dans sa structure… et pour cela, il faut à un moment avoir fait des efforts de vigilance et de mémorisation.
Des chercheurs en cognition expliquent que pour apprendre, un élève doit démonter la vision qu’il a du monde, ce qu’il a construit avec un niveau de connaissances… pour le construire de nouveau avec des connaissances supplémentaires… soit des briques et des étages supplémentaires.
Et pour cela, il faut se concentrer. Le psychologue Didier Pleux, spécialiste des thérapies cognitivo-comportementales, explique : “il faut être conscient qu’apprendre ne procure pas un plaisir immédiat. L’apprentissage passe par une phase de véritable déplaisir, suivie d’une accommodation”.
L’apprentissage se ferait donc par une attention volontaire, dont la capacité croît au cours de l’enfance, jusqu’à atteindre son maximum aux alentours de 15 ans. Les apprentissages scolaires permettent de le développer… ou autrement dit ” C’est en apprenant qu’on apprend à apprendre”.
Pour en savoir plus : ” Peut mieux faire”, de Didier Pleux, aux Editions Odile Jacob (En analysant d’abord d’où vient la démotivation, l’auteur, directeur de l’Institut français de thérapie cognitive, veut aider les parents à redonner confiance à leurs enfants, pour que l’école redevienne un plaisir).
“Attention et réussite scolaire”, de Christophe Boujon, Christophe Quaireau et Alain Lieury, aux éditions Dunod (À l’école, certains enfants sont-ils distraits et agités à cause d’un manque de motivation ou d’un déficit de leur attention ? Ou bien encore est-ce le résultat d’une mauvaise adéquation entre les rythmes biologiques et les rythmes scolaires ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions pédagogiques fondamentales en présentant de façon claire et synthétique les études les plus marquantes sur l’attention, réalisées en psychologie cognitive et en psychologie expérimentale.)
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3 commentaires:

François-Xavier a dit…

Excellent travail. Vous avez travaillé avec passion et régularité! Il y a beaucoup d'informations et de liens très intéressants.

N'oubliez pas de bien clarifier les choses au fur et à mesure que vous rajouterez des éléments à votre blog afin que l'on puisse mieux saisir vos intentions et l'évolution de votre réflexion.

Longue vie à votre blog!

Note : 16,5

Anonyme a dit…

Je ne suis pas du tout d'accord avec vous: vous êtes tombée à deux pieds dans le travers classique qui hante l'Education Nationale. Ne voir, ne penser, ne réfléchir qu'à travers elle et pour elle.

L'attention n'est pas le monopole des enseignants.
Je prends un exemple trivial, ce que l'on appelle en socio " l'effet tribu", ou les marques, si vous préférez. Dès le plus jeune âge les mômes sont accrochés par les marques vestimentaires et autres. Comment cet "apprentissage se produit-il ?" Commment acquièrent ils les nouvelles marques ? Comment restent ils au courant des derniers jeux à la mode ?

Quand on rentre dans leur sphère, on se rend compte qu'ils savent beaucoup de choses et très tôt. Le savoir n'est pas toujours organisé ( mais est ce nécessaire), la verbalisation est difficile au moins jusqu'en seconde.

Votre démarche d'universitaire ressemble à de la violation de domicile : comment faire pour que les profs entrent aussi dans leurs sphères ?

Deux disciplines me semblent essentielles pour comprendre votre démarche : l'astrophysique et le mouvement hélicoïdal.

Je vois un parallèle entre les secondes qui ont suivi le Big Bang et la démarche d'apprentissage des enfants. Une immense soupe où il faut créer des liens ; soit pour faire des embryons de planètes et autres objets célestes, soit pour constituer des liens neuronaux. L'Univers n'est pas très bavard; les enfants non plus.

La vis sans fin d'Archimède est une image de l'accumulation du savoir.

Pour prendre une autre image, souvent mal interprétrée, je pense à l'évolution de Darwin, en mouvement accéléré : acquisitions, rejets, destructions, acquisitions, etc....

Je voyage dans le wagon de queue, celui des enfants en difficultés scolaires. Je constate que, contrairement aux idées reçues ( dont le volcan est l'Education Nationale) ils savent tout; ils ont tout appris. Mais ils ne savent pas qu'ils savent. Mon boulot est d'une simplicité béotienne : ranger leur boîte à idées; raccrocher les wagons égarés. Trois séances, cinq, sept parfois et ils et elles repartent à fond. Les filles me font un cadeau superbe : la disparition de leur acné.
Je rentre de chez Max, élève de 5ème. Il écoute ce que nous disons; à un moment il commence à dessiner sur sa feuille; je regarde; il refaisait la démonstration du théorème de Pythagore (programme de 3ème); spontanément; par plaisir. Il fait partie maintenant de l'extrême minorité qui a compris le théorème de Pythagore, à cette génération et aux deux précédentes !

L'Education Nationale s'est mis le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule : sa mission n'est pas la transmission du savoir, mais son acquisition. C'est ce qui dit le test Pisa : en France on ne se préoccupe pas du tout de 'l'acquisition du savoir.

Le soutien scolaire efficace c'est à peu près le contraire exactement de l'enseignement : ce n'est pas à l'élève d'aller vers l'enseignant, en suivant ses augustes traces; mais l'inverse.

Ce n'est pas à l'élève de parler le langage de l'enseignant; c'est à l'enseignant de parler dans la culture de l'élève. Sinon il n'y aura jamais association avec le déjà acquis.

L'acquisition du savoir est une toile d'araignée; les nouveaux savoirs quelqu'ils soient ne peuvent être "stockés" que par les liens qui les unissent au pré-existant. C'est le principe de l'avalanche ou de l'embompoint.

Je ne partage pas l'idée d'un savoir ex nihilo, codifié dans des livres. Cela c'est du monument historique. Le savoir réel d'une société c'est un ensemble d'ensembles de liens neuronaux. Bien trop complexes pour être théorisés ou formalisés.

J'ai le sentiment que plus le cerveau est musclé, plus l'attention est facile : si ce papillon que je ne connais pas, ne dispose que de quelques dizaines d'axones pour s"accrocher à mon "savoir", ce sera beaucoup plus difficile que s'il y en a quelques millions.

Je crois que c'est l'erreur fondamentale de Descartes : on ne peut pas découper le tout en parties. C'est une vue de la géométrie, pas de l'esprit. Quand les réseaux sont très complexes et inattendus, on ne peut pas les couper et imaginer les reconstituer. Cela suppose la connaissance d'un plan; or je suis à peu près certain que nous n'avons pas les moyens techniques de sa représentation; probablement dans un espace aux dimensions multiples.

Je reviens à mon exemple terre à terre précédent. Si je vous dis que Pythagore était carreleur; que son boulot était de changer les carrelages en remplaçant des carreaux de tailles différentes par des carreaux de taille plus grande mais égale à la somme des carreaux actuels. Je fais un peu vite dans la formulation. Mais vous avez compris l'essentiel. Bienvenu dans le club très fermé de la super-élite qui a compris le théorème de Pythagore.
Je contribue à la "structuration partielle et incomplète" de votre back-ground culturel. Le carrelage, vous savez ce dont il s'agit. La seule information nouvelle que je vous donne est que Pythagore était carreleur.
Sans rentrer dans la biochimie du cerveau et de l'attention, le wagon "pythagore carreleur" s'est accroché spontanément à votre back-ground culturel.

C'est cette démarche que ne font pas les enseignants : leur mission est, sur la base d'un programme, la mise à disposition d'une multitude d'outils pédagogiques pour "accrocher" les savoirs ensemble.

Ca ne sert à rien de forcer l'attention. C'est comme de vouloir aimanter des branches d'arbre. Ce n'est pas la bonne démarche. On n'échappera pas au STO E : service du travail obligatoire des enseignants. Il faut un travail considérable pour tisser les fils du savoir. Parcourez les sites spécialisés, vous verrez qu'à l'heure qu'il est les enseignants ne sont pas au travail. Encore une année de perdue.

S'il y a un manque d'attention, c'est certainement de l'attention que les enseignants accordent à leurs élèves; c'est cette attention plus l'entretien d'un bagage intellectuel significatif qui les rendra plus efficaces en termes d'acquisition des savoirs.

Si on prend la démarche par un autre bout, les choses me semblent plus claires en neurobiologie : la culture. N'est elle pas l'art des assemblages les plus inattendus ? L'entretien d'une inflorescence neuronale très active et attrape-tout, aussi poétique que rationnelle, autant Rimbaud que Pascal.

Un mot sur la sérenpidité (orthographe à vérifier); où l'art de faire des découvertes scientiques majeures en étant inattentif à l'objet principal mais attentif à des objets secondaires. De nombreux progrès de l'humanité sont dus à une dose d'inattention attentive. C'est un domaine d'exploration très prometteur; qui va un peu à contre courant de vos préoccupations.

Courage on gagne

pour ce qui vous concerne, si l'enseignement est laïque , il y a beaucoup plus à apprendre des cancres que des enseignants. Mais je me pose les plus grandes questions sur la laïcité véritable de l'enseignement.

laurent

Anonyme a dit…

J'ai appris des choses interessantes grace a vous, et vous m'avez aide a resoudre un probleme, merci.

- Daniel